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Que faire au jardin en août ?

Que faire en août au jardin et au potager ?

par Antoine de France Serres

Le

L’été bat son plein, et avec lui, le jardin et le potager révèlent toute leur splendeur. Entre récoltes de fruits et légumes, entretien des plantations estivales et préparation de l’automne, les jardiniers ne manquent pas de tâches à accomplir ce mois d’août. Que planter, que semer, que récolter ? Quels gestes adopter pour un jardin en pleine santé malgré la chaleur ? Découvrez tous nos conseils pratiques pour jardiner efficacement au mois d’août.

Les tâches essentielles du mois d’août

Tâche n°1 en août au jardin : Cueillir les légumes frais chaque jour

Cueillir un peu de légumes chaque jour

Tâche n°2 en août au jardin : Nourrir les légumes-fruits

Nourrir les légumes-fruits à l’aide d’un engrais riche en potassium

Tâche n°3 en août au jardin : Planter/semer les légumes d'automne/hiver

Planter ou semer des légumes d’automne/hiver (choux, navet, haricots…)

Tâche n°4 en août au jardin : Stocker les récoltes en surplus

Stocker les récoltes (conserves, confitures, congélation)

Tâche n°5 en août au jardin : Collecter les graines pour la saison prochaine

Faire vos graines de fruits et légumes (tomates…)

Tâche n°6 en août au jardin : Surveiller les maladies (mildiou...)

Surveiller l’apparition des maladies (mildiou…)

Tâche n°7 en août au jardin : Effectuer des boutures

Bouturer les plantes à fleurs, arbustes, plantes de massifs…

Tâche n°8 en août au jardin : Planter les bulbes d'automne et d'hiver

Planter les bulbes à floraison automnale

Tâche n°9 en août au jardin : Préparer les plantes avant le départ en vacances d'été

Préparer les plantes avant votre départ en vacances

Tâche n°10 en août au jardin : Tailler les haies et bordures

Tailler les haies et bordures

Tâche n°11 en août au jardin : Tailler les fleurs fanées

Tailler les fleurs fanées et desséchées

Tâche n°12 en août au jardin : Adopter les gestes pour lutter contre la canicule

Adopter les bons gestes anti-canicules au jardin

Gamme serres de jardin

Au potager

1. Que récolter ?

Légumes :

  • Tomate
  • Aubergine
  • Piment et poivron
  • Concombre et cornichon
  • Courgette
  • Oignon (blanc, jaune, rouge)
  • Laitue et autres salades d’été (chicorées, roquette…)
  • Radis
  • Céleri (branche et rave)
  • Radis
  • Carotte
  • Haricot vert
  • Haricot à rames
  • Pois
  • Courge
  • Chou-rave
  • Pomme de terre
  • Betterave rouge
  • Chou
  • Choux asiatiques (Pak-choï…)
  • Ail
  • Fenouil
  • Artichaut
  • Navet
  • Échalote
  • Fève
  • Poirée et bette
  • Maïs doux
  • Brocoli
  • Épinard
  • Herbes aromatiques (persil, oseille,basilic…)

Cueillir peu et sans attendre

La plupart des légumes sont bien meilleurs lorsqu’ils sont cueillis jeunes et de taille modérée. Les gros légumes peuvent en effet devenir fibreux et moins goûteux, comme par exemple les haricots verts qui deviennent filandreux, ou les courgettes qui sont à leur apogée en termes de goût quand elles mesurent entre 15 et 20 centimètres.
Récolter souvent stimule aussi la plante à produire davantage, pour prolonger la cueillette jusqu’à la fin du mois voire jusqu’en septembre.

Grosse courgette laissée trop longtemps sur le plant, illustrant une récolte tardive en août
N’attendez pas d’obtenir des courgettes géantes : cueillez-les jeunes lorsqu’elles n’excèdent pas 20 cm

Les salades dites « à couper », comme la laitue feuille de chêne, la roquette, la laitue romaine ou certains mescluns, peuvent quant à elles être récoltées feuilles à feuilles. Il suffit de couper délicatement les feuilles extérieures, en laissant intact le cœur de la plante pour qu’elle continue à pousser. Cela permet de récolter sur plusieurs semaines, sans épuiser la salade.

Fruits :

  • Prunes et mirabelles
  • Abricots
  • Cerises
  • Framboises (remontantes)
  • Pêches et nectarines
  • Cassis
  • Melon
  • Pastèque
  • Pomme
  • Raisin
  • Poire
  • Figue
  • Fraise
  • Mûre (sauvage et cultivée)
  • Groseilles
  • Myrtilles

2. Que semer et planter ?

Semis et plantations

  • Carotte
  • Radis d’hiver
  • Chou de printemps
  • Choux asiatiques
  • Chou-rave
  • Choux-fleurs d’hiver et de printemps
  • Poirée et bette
  • Épinard
  • Oignon blanc
  • Navet
  • Oignon
  • Chicorée
  • Laitue
  • Mesclun
  • Roquette
  • Radis
  • Fraisiers

Semez des engrais verts après les récoltes

Une fois les récoltes terminées, occupez le sol du potager par des « engrais verts ». En plus de limiter le développement des mauvaises herbes et de fertiliser naturellement le sol, ce couvert végétal protège la terre de l’érosion par le vent et la pluie et évite ainsi le lessivage des éléments nutritifs. Certaines variétés de légumineuses, comme la luzerne, la féverole, le seigle fourrager, ou la phacélie peuvent fortement enrichir le sol en azote et en matière organique. Laissez-les tout l’hiver en place avant de les enfouir au printemps, environ 4 semaines avant le semis.

Engrais vert sur une parcelle de potager vide en août
Engrais verts sur une parcelle de potager vide en août

3. Dans la serre

Retirez les feuilles mortes et conservez un sol propre

Les débris végétaux humides sont un terrain propice au développement des champignons comme le botrytis. Plus encore sous serre, qui est un milieu de culture un peu confiné. Veillez à retirer les feuilles mortes et à maintenir un sol propre pour prévenir l’apparition des maladies.

Utilisez votre serre pour y faire sécher oignons, ail et échalotes

Les oignons, l’ail et les échalotes seront laissés à sécher dans la serre (suspendus ou posés sur des claies) pendant deux semaines par temps humide. Cet environnement chaud, sec et ventilé, est idéal pour que les bulbes « cicatrisent » bien et que l’humidité résiduelle s’évapore complètement. Cela permet de durcir leur tunique (l’enveloppe extérieure), de prévenir l’apparition de moisissures et de pourritures, et ainsi de prolonger considérablement leur durée de stockage pour l’hiver.

Oignons récoltés séchant dans une serre de jardin
Séchage des oignons en serre
Arrosage par bassinage d'une serre de jardin en plein soleil en août pour augmenter l'humidité et rafraîchir les plantes
Bassinage de serre en août : rafraîchissez vos cultures

Bassinez la serre en cas d’air trop sec

Un air trop sec peut causer un stress hydrique chez les plantes, et entraîner le flétrissement ou le jaunissement des feuilles. En cas de forte chaleur, « bassinez » votre serre, c’est-à-dire arrosez légèrement les parois ou le sol (sans mouiller directement les plantes), pour augmenter l’humidité de l’air ambiant.

Aérez régulièrement

Les températures estivales peuvent rapidement s’envoler sous un vitrage, et menacer les plantes de stress hydrique jusqu’à perturber la photosynthèse. Ouvrez portes et fenêtres de votre serre pour créer un flux d’air qui non seulement fera baisser la température, mais régulera aussi l’humidité relative et le risque de voir émerger des maladies.

Notre conseil : Pour aérer une serre de jardin efficacement, il est primordial de créer un courant d’air traversant en ouvrant simultanément des entrées d’air basses (portes, aération latérales) et des sorties d’air hautes (lucarnes de toit, fenêtres zénithales). Cette ventilation croisée permet à l’air chaud et humide, qui a tendance à monter, de s’échapper par le haut, tandis que de l’air plus frais et sec entre par le bas. Misez sur les systèmes d’ouverture automatiques par vérin, activés par la chaleur (de l’huile qui se dilate avec la chaleur) : ils sont particulièrement efficaces pour réguler la température sans intervention manuelle.

Retirez les voiles d’ombrage vers la fin du mois

À la fin du mois, l’angle d’incidence du soleil est déjà moins vertical, la durée et l’intensité de l’ensoleillement diminuent. Retirez les voiles d’ombrage de serre pour compenser cette diminution progressive de la durée d’exposition et offrir un maximum de lumière aux plantes restantes.

Semez du persil en pots

Semez du persil dès le mois d’août pour en profiter tout au long de l’hiver. À cette période, les jours sont encore suffisamment longs et les températures clémentes pour favoriser une levée rapide. Optez de préférence pour des pots ou des bacs qui peuvent être facilement déplacés et protégés sous abri (serre froide, véranda…) dès que les premiers gels menacent, ou même installés sur un rebord de fenêtre bien exposé.

Vous partez quelques jours ? Investissez dans un système d’irrigation par capillarité

Installer un système d’irrigation par capillarité sous serre est une solution fiable pour garantir un arrosage régulier lors de courtes absences. Le principe est simple : vos plantes puisent l’eau directement et au fur et à mesure qu’elles en ont besoin, grâce à une nappe, un tapis imbibé ou des ollas (photo ci-contre) qui la leur fournit par capillarité, un peu comme une éponge géante.

Ce dispositif permet de maintenir une humidité stable et continue du sol, et surtout d’éviter les arrosages irréguliers ou le manque d’eau.

Remplissage manuel d'une olla en terre cuite pour l'arrosage par capillarité des plantes
Remplissage d’une olla pour un arrosage efficace par capillarité

4. Entretien et travaux du potager

Nourrir les légumes-fruits avec un engrais riche en potassium

En août, votre potager est en plein rendement. C’est le moment idéal pour donner un coup de pouce à vos légumes-fruits (tomates, poivrons, aubergines, etc.) avec un engrais riche en potassium. Pourquoi ? Parce qu’à cette période de l’année, les besoins de vos plantes changent radicalement. Elles n’ont plus besoin de développer beaucoup de feuilles, mais plutôt de concentrer leur énergie sur la maturation et le grossissement de leurs fruits. Le potassium devient alors un élément clé : il agit comme un transporteur, aidant les sucres produits par les feuilles à voyager directement vers les fruits. Résultat ? Des fruits plus gros, plus savoureux, avec une couleur éclatante et une meilleure consistance. De plus, le potassium aide la plante à être plus forte face au manque d’eau et aux maladies !

Éliminez les légumes montés en graines

À moins de vouloir conserver les semences, laisser un légume monter en graines, comme une laitue ou un radis, n’est pas idéal. Quand la plante passe en mode « reproduction » (à cause d’une chaleur excessive, du manque d’eau ou d’autres signaux naturels), elle détourne toute son énergie vers la fabrication de graines. Résultat ? Le légume change de goût et de texture : il devient souvent amer et fibreux, le rendant immangeable. Arrachez les plants montés en graines et jetez-les au compost.

Nourrir les courges et citrouilles

Ces gourmandes ont des besoins nutritifs spécifiques, surtout quand leurs fruits commencent à grossir ! Une fois que les premières courges apparaissent sur vos plants, l’énergie de la plante ne doit plus aller dans les feuilles, mais directement dans les fruits. Offrez-leur des apports complémentaires pour assurer des fruits bien formés.

Deux options s’offrent à vous :

  • Engrais liquide riche en potassium : Choisissez un engrais équilibré mais où le chiffre du potassium (le dernier de la formule NPK) est plus élevé. Appliquez-le par arrosage au pied de vos courges toutes les deux semaines.
  • Purin de consoude : Cette solution naturelle est une excellente source de potasse. Diluez-la et utilisez-la également en arrosage au pied.

Taillez pour obtenir de plus grosses courges

Vous rêvez de récolter des courges et citrouilles géantes pour Halloween ?
Tailler-les pour rediriger l’énergie du plant en éliminant certaines tiges secondaires et en ne gardant que quelques fruits par plant. Vous évitez une « compétition interne » féroce. Chaque courge restante reçoit alors un maximum de nutriments et d’eau. Cela lui permet de grossir bien plus et d’accumuler plus de matière.

Grosse courge isolée sur un plant taillé en août pour concentrer l'énergie et la croissance des fruits
Pour de grosses courges, concentrez l’énergie en taillant pour obtenir de gros fruits

Arrosez et retournez le compost

Même en plein été, votre compost a besoin d’attention ! Arroser et retourner votre tas est crucial pour maximiser la production d’un amendement riche et mature pour vos futures cultures.
Un compost sec ralentit, voire stoppe, le processus de décomposition par les micro-organismes qui décomposent vos déchets. Au contraire, un arrosage léger maintient leur activité. De même, retourner le compost assure une bonne oxygénation. L’air est vital pour les « bonnes » bactéries aérobies, qui décomposent sans mauvaises odeurs.

Éliminez les fruits mal formés

L’élimination des fruits mal formés, souvent appelée éclaircissage qualitatif, vise à rediriger l’énergie et les ressources photosynthétiques de la plante vers les fruits sains et prometteurs, plutôt que de les gaspiller sur des spécimens dont le développement est déjà compromis.

Laisser ces fruits sur la plante maintient une compétition inutile pour l’eau, les nutriments (notamment le potassium pour la maturation) et les sucres essentiels à la croissance des fruits voisins. De plus, un fruit mal formé est un foyer potentiel de maladies ou un refuge pour les ravageurs.

Faire vos graines de tomates

Faire ses propres graines de tomates est un geste de jardinier averti qui va bien au-delà de l’économie. C’est l’assurance de conserver et de pérenniser des variétés dont on est sûr qu’elles sont adaptées à son climat et son sol.

La méthode est simple :

  1. Choisissez des tomates parfaitement saines et mûres sur vos plants les plus vigoureux.
  2. Extrayez les graines et faites-les fermenter avec un peu de pulpe et d’eau dans un récipient ouvert pendant 2 à 4 jours. Cette fermentation, marquée par une légère moisissure, élimine la pellicule gélatineuse qui inhibe la germination.
  3. Ensuite, rincez abondamment les graines et faites-les sécher complètement sur un tamis ou du papier absorbant, dans un endroit sec et aéré.
  4. Une fois parfaitement sèches, stockez-les dans des sachets hermétiques à l’abri de la lumière et de l’humidité.

Greffer les arbres fruitiers

La greffe est une technique experte qui permet de créer des arbres fruitiers sur mesure. Il s’agit de fusionner une partie d’un arbre souhaité (le greffon) avec un porte-greffe choisi pour ses qualités spécifiques (résistance, adaptation au sol, taille de l’arbre final). Cela permet de cultiver des variétés qui autrement ne pousseraient pas, d’accélérer la fructification, ou de sauver de vieux arbres. C’est aussi un moyen précieux de préserver des variétés rares.
Le secret de la greffe réside dans la fusion des cambiums (la couche de croissance sous l’écorce) du greffon et du porte-greffe, grâce à des coupes nettes et un contact parfait. Le tout est solidement attaché et protégé. La réussite dépend du bon moment (souvent printemps ou fin d’été), de la précision et du soin apporté à l’opération pour assurer une bonne cicatrisation et une croissance vigoureuse.

Taillez les nouvelles pousses des pommiers

Pour de belles pommes, la taille des jeunes pousses de pommier est essentielle. Elle redirige l’énergie de l’arbre, non pas vers un feuillage excessif, mais vers le grossissement et la qualité des fruits déjà formés. Cela permet d’obtenir des pommes plus savoureuses, mieux colorées, et de prévenir les maladies en assurant une meilleure aération de l’arbre.

Concrètement, raccourcissez les rameaux de l’année au-dessus de quelques feuilles (souvent 3 ou 4) avec un sécateur propre. Cette opération, idéale de fin de printemps à mi-été, favorise la formation de bourgeons floraux pour l’année suivante et assure une meilleure maturation des pommes actuelles. C’est un geste simple pour un pommier plus productif et en meilleure santé.

Semez et plantez les légumes d’automne/hiver

Débuter la culture des légumes d’automne et d’hiver en août permet aux plants de développer un système racinaire robuste. L’idée est de cultiver des espèces rustiques (poireaux, choux, mâche…) qui résistent au froid, voire dont le goût s’améliore avec une gelée, en leur donnant le temps crucial de bien s’établir avant l’arrivée des températures plus fraîches. Préparez un sol riche et bien drainé, semez en pleine terre pour les résistants, ou sous abri pour les plus délicats avant de repiquer. Arrosez régulièrement au début, puis réduisez.

Plantation de jeunes plants de légumes d'automne ou d'hiver dans le potager en août
Août : plantez vos légumes d’automne/hiver

5. Prévention des maladies et ravageurs

Surveiller le mildiou

Même si le mois d’août rime souvent avec soleil et temps sec, attention : la menace du mildiou plane toujours sur votre potager. Pour le jardinier averti, la surveillance reste une priorité absolue, car les spores de ce champignon sont très résistantes et peuvent « dormir » dans le sol. La sécheresse ne l’élimine pas, elle le masque. Et il suffit d’un petit changement de conditions pour les réveiller à la moindre humidité :

  • Une averse orageuse inattendue.
  • Une nuit très fraîche avec une forte rosée matinale.
  • Même l’humidité enfermée sous un feuillage trop dense de vos plants de tomates.

Pour se prémunir du mildiou et le traiter, repérez les premières taches « huileuses » et agissez vite ! Aérez vos plants en taillant et arrosez au pied pour limiter l’humidité. Éliminez immédiatement toutes les parties atteintes avec un sécateur propre et jetez-les à la poubelle, jamais au compost. C’est vital pour limiter la propagation. Ensuite, appliquez sans tarder un traitement de contact comme la bouillie bordelaise sur toutes les surfaces des feuilles et tiges, de préférence par temps sec pour qu’il agisse.

Arrosage : le défi de l’évaporation

En août, arroser est un geste expert qui demande de la stratégie pour que vos plantes en profitent au maximum sans gaspiller une goutte d’eau. Car quand il fait très chaud en journée, arroser à midi, c’est un peu comme verser de l’eau dans le désert : la majeure partie s’évapore avant même d’atteindre les racines de vos plantes ! Non seulement c’est du gâchis, mais les gouttes d’eau qui restent sur le feuillage peuvent agir comme de petites loupes et brûler vos feuilles sous l’effet du soleil intense.

Main tenant un tuyau d'arrosage, l'eau s'écoulant sur un sol sec en août pour illustrer l'évaporation
Arrosage en août : attention à ne pas gaspiller l’eau inutilement

Les meilleurs moments pour arroser :

  • Tôt le matin : L’idéal ! Arroser le matin permet à vos plantes de faire le plein d’eau avant la chaleur de la journée. Le feuillage a aussi le temps de sécher complètement avant la nuit, ce qui réduit considérablement les risques de maladies comme le mildiou (même s’il fait sec, la rosée du matin peut être suffisante pour le déclencher).
  • En fin de soirée : Une bonne alternative (sauf sous serre). Arroser une fois que la chaleur retombe permet à l’eau de bien s’infiltrer dans le sol pendant la nuit sans s’évaporer. Seul bémol : le feuillage peut rester humide plus longtemps, ce qui peut, dans certaines conditions, favoriser les maladies.

Traitez contre les araignées rouges

En août, avec la chaleur et la sécheresse, les araignées rouges (Tetranychus urticae) peuvent faire des ravages sur vos cultures sous serre comme en plein air. Ces acariens prolifèrent vite, provoquant de minuscules points clairs sur les feuilles, un jaunissement, puis des toiles soyeuses aisément repérables. Leur cycle de vie est ultra-rapide par temps chaud, ce qui signifie qu’une petite attaque peut vite devenir une invasion en quelques jours !

Pour lutter, agissez vite : augmentez l’humidité en brumisant finement le feuillage, car elles détestent cela. En cas d’attaque sérieuse, pulvérisez du savon noir dilué ou un produit à base d’huile de colza sur toutes les faces des feuilles. Surtout, renouvelez le traitement quelques jours après pour casser leur cycle de reproduction.

Traitez les feuilles des fruitiers malades (rouille, mildiou, botrytis)

Les maladies comme la rouille, le mildiou ou le botrytis peuvent menacer vos arbres fruitiers. La rouille se manifeste par des pustules orangées, le mildiou par des taches (moins courant sur les fruits en été), et le botrytis cause une pourriture molle sur les fruits. Puisque la récolte est proche, l’approche doit être douce pour ne pas risquer de compromettre toute la production.

Le premier réflexe est d’éliminer manuellement et sans attendre toutes les feuilles ou fruits visiblement atteints. Jetez-les à la poubelle (jamais au compost) pour éviter la propagation des spores. Pour la rouille et le mildiou, une application mesurée de bouillie bordelaise est possible, en respectant impérativement le délai avant récolte indiqué pour ne pas laisser de résidus sur vos fruits. Contre le botrytis, favorisé par l’humidité, aérez le feuillage de l’arbre en éclaircissant légèrement. L’objectif est de stopper la maladie sans nuire à la qualité ni à la sécurité de vos fruits, tout en préparant votre arbre pour les saisons futures.

Ensachez les pommes et les poires contre les carpocapses

L’ensachage des fruits en août est une méthode écologique et redoutable contre le carpocapse (le « ver des fruits« ). Ce petit papillon pond ses œufs sur les fruits, et la chenille les détruit. En août, la deuxième génération de carpocapses est très active. Le sachet crée une barrière physique infranchissable, empêchant la chenille d’atteindre le fruit. Choisissez des fruits sains (environ 2-3 cm de diamètre) et glissez-les délicatement dans un sachet de protection spécial. Refermez bien l’ouverture autour de la tige. Idéalement, l’ensachage peut commencer plus tôt, mais reste très efficace en août pour les fruits non encore attaqués. Résultat : des récoltes saines, sans traitements, et des fruits magnifiques !

Traiter les cucurbitacées avec du souffre contre oïdium

En août, l’oïdium et son feutrage blanc poudreux menacent vos courges, courgettes et melons. Favorisé par les fins d’été chaudes et humides, ce champignon peut ruiner vos récoltes. Le soufre, utilisable en bio, est un fongicide préventif et curatif efficace. Appliquez-le en pulvérisation méticuleuse sur et sous les feuilles, par temps calme et hors soleil direct (tôt le matin ou fin de journée). Respectez les doses.

Au jardin d’ornement

1. Quelques plantes remarquables du mois d’août

2. Semis et plantations

En août, les semis et plantations se concentrent sur la préparation du jardin d’automne et du printemps suivant. C’est une période idéale pour semer les bisannuelles (comme les fleurs rustiques), diviser certaines vivaces, et planter des couvre-sols ou des haies persistantes, en profitant de la chaleur du sol qui permet une bonne reprise. Les bulbes à floraison automnale sont aussi déjà disponibles, pourquoi ne pas commencer par là ?

Plantez les bulbes à floraison automnale

La plantation en fin d’été permet aux bulbes de s’enraciner avant les premières pluies de septembre. Ils profiteront aussi de la chaleur du sol de la fin août, condition essentielle pour amorcer leur cycle végétatif.
Les espèces comme le colchique, le cyclamen, le crocus d’automne (Crocus speciosus, Crocus sativus), ou encore le sternbergia se démarquent par leur capacité à fleurir rapidement après plantation.

Pour les planter, choisissez un emplacement où le sol est bien drainé, car les bulbes n’aiment pas l’humidité stagnante. Amendez votre terre avec un peu de compost pour lui apporter des nutriments. Plantez les bulbes à une profondeur équivalente à deux à trois fois leur hauteur et arrosez généreusement après la plantation pour bien tasser la terre.

3. Multiplier

Collectez les graines des cosmos, soucis, nigelles de Damas, pavots de Californie et zinnias

Août est le mois idéal pour récolter les graines de fleurs annuelles comme les cosmos, soucis, nigelles de Damas, pavots de Californie et zinnias. C’est une excellente façon d’économiser sur l’achat de semences et de préparer le jardin de l’année prochaine. Attendez que les fleurs aient complètement fané et récoltez toujours par temps sec pour éviter que les graines ne moisissent. Pour les récolter, secouez délicatement les têtes de fleurs ou les capsules au-dessus d’un récipient ou d’un sac en papier. L’étape la plus importante est le séchage. Étalez les graines sur un plateau dans un endroit frais et aéré, à l’abri de la lumière directe du soleil, pendant plusieurs jours. Enfin, stockez vos graines dans des enveloppes en papier ou des bocaux hermétiques, bien étiquetées avec la variété et la date de récolte. Gardez-les dans un endroit sec et sombre.

C’est l’été : bouturez !

Le mois d’août est la période optimale pour pratiquer le bouturage, car de nombreuses plantes ornementales ont atteint un stade de développement favorable à cette technique de multiplication ultra simple. Leurs tiges souples, ni trop tendres ni totalement lignifiées, formeront facilement de nouvelles racines. C’est ce qu’on appelle le bouturage semi-aoûté, particulièrement adapté aux arbustes, vivaces, grimpantes et plantes méditerranéennes. Parmi les différentes techniques de bouturage, trois sont particulièrement courantes et efficaces : le bouturage de tige (souvent appelé « en tête »), le bouturage de feuille, et la méthode « à l’étouffée » qui peut s’appliquer à plusieurs types de boutures.

Préparation de boutures de lavande fraîchement coupées en août pour la multiplication des plantes du jardin
Boutures de lavande : multipliez vos plantes en août
  • Le Bouturage de Tige (« En Tête »). Le bouturage de tige est sans doute la technique la plus répandue. Elle consiste à prélever un morceau de tige sur la plante mère. On parle de bouturage « en tête » lorsque l’on utilise l’extrémité supérieure d’un rameau.
    • Choisissez un rameau sain, sans fleurs ni bourgeons floraux, d’environ 10 à 15 cm de long.
    • Coupez net le rameau juste en dessous d’un nœud (l’endroit où les feuilles se rejoignent ou où se trouvent les bourgeons), car c’est là que les racines se développeront le plus facilement.
    • Supprimez les feuilles du bas sur environ la moitié de la longueur de la bouture pour éviter qu’elles ne pourrissent une fois en terre et pour limiter l’évaporation. Si les feuilles restantes sont très grandes, vous pouvez les réduire de moitié.
    • Plantez la bouture dans un substrat léger et drainant (mélange de terreau et de sable ou terreau spécial semis), en l’enfonçant d’un tiers à la moitié de sa hauteur. Tassez délicatement autour de la base.
    • Arrosez abondamment et placez dans un endroit lumineux mais sans soleil direct. L’utilisation d’hormones de bouturage peut favoriser l’enracinement.
  • Le Bouturage de Feuille. Cette technique est particulièrement adaptée à certaines plantes d’intérieur ou à feuilles charnues, capables de régénérer une plante entière à partir d’une simple feuille.
  • Le Bouturage « À l’Étouffée ». Ce n’est pas une technique de prélèvement de la bouture en soi, mais plutôt une méthode de culture post-bouturage qui peut s’appliquer aux boutures de tige ou de feuille. Elle vise à créer un microclimat humide et stable, favorable à l’enracinement.
    • Après avoir préparé et planté votre bouture (de tige ou de feuille) dans un pot, recouvrez l’ensemble d’un matériau transparent : un sac plastique perforé (pour laisser passer un minimum d’air et éviter la condensation excessive), une bouteille en plastique coupée dont on aura conservé la partie supérieure, ou une cloche de jardinage.
    • Assurez-vous que le plastique ne touche pas directement les feuilles de la bouture pour éviter la pourriture.
    • Placez le pot ainsi couvert dans un endroit lumineux mais sans soleil direct. L’effet de serre sous le plastique peut rapidement surchauffer et « cuire » les boutures si elles sont exposées au soleil.
    • Aérez régulièrement (quelques minutes par jour) en soulevant le plastique pour renouveler l’air et éviter l’apparition de maladies cryptogamiques.
    • Maintenez le substrat légèrement humide.
PlantesTigeFeuilleÉtouffée
Arbre à papillonXX
BégoniaX
FuchsiaXX
GloxiniaX
GlycineX
HortensiaXX
JasminXX
Laurier roseX
LavandeX
LierreX
LilasXX
MentheXX
RomarinX
Tableau des techniques de bouturage pour quelques espèce de plantes

4. Entretien et travaux du mois

Taillez les fleurs après floraison

Tailler les fleurs fanées évite à la plante de consacrer son énergie à la production de graines, un effort coûteux qui ralentit sa croissance et épuise ses réserves. Ce geste stimule aussi souvent une nouvelle floraison chez la plupart des plantes dont le but est de fleurir abondamment et longtemps, comme les annuelles et bisannuelles (pétunias, géraniums, œillets d’Inde, cosmos, soucis, zinnias…), ou les vivaces (variétés remontantes de roses, delphiniums, lavande, gaillardes, certaines marguerites, phlox…). Chez les orchidées aussi, phalaenopsis, par exemple : tailler au-dessus d’un nœud encore viable sur la hampe florale peut provoquer l’émission d’une nouvelle tige ou d’un keiki, selon la vigueur du sujet.

Taillez votre buddleia pour évitez sa prolifération

Le Buddleia davidii, plus connu sous le nom d’arbre aux papillons, est considéré comme une espèce végétale invasive.
Taillez systématiquement ses fleurs fanées avant qu’elles ne montent en graines et ne libèrent leurs capsules (facilement dispersées par le vent), pour empêchez la plante de se reproduire et de disséminer ses semences dans la nature.

Taille de fleurs fanées de Buddleia davidii en août pour limiter la prolifération invasive
Taillez le buddleia pour limiter la prolifération

Nourrissez les plantes exotiques en pot (tetrapanax, ricin, hedychium…)

Les plantes exotiques en pot, comme le tetrapanax, le ricin ou l’hedychium, ont une croissance vigoureuse et des besoins nutritifs élevés. En été, leur activité est maximale, et sans apport régulier, la croissance ralentit, le feuillage pâlit et la floraison s’affaiblit. Il est essentiel de les nourrir avec un engrais liquide équilibré. On l’utilise généralement dilué à moitié ou au quart de la dose préconisée par le fabricant, et ce, à chaque arrosage ou un arrosage sur deux. Cette approche « faible dose, fréquente » évite le risque de brûlure des racines et assure un apport constant et régulier des nutriments essentiels. En automne, l’apport d’engrais doit être stoppé pour permettre à la plante d’entrer en dormance progressive et de se préparer à l’hiver, notamment si elle n’est pas rustique et doit être protégée du froid.

Protégez les dahlias des perce-oreilles

Les perce-oreilles cherchent activement des refuges sombres et humides durant la journée et risquent de causer des dégâts sur les pétales des fleurs tendres comme les dahlias. Vous pouvez exploiter ce comportement en plaçant à proximité de vos dahlias des pots de fleurs retournés remplis de paille, de foin ou de papier journal froissé. Positionnez ces pièges sur des bâtons ou directement au sol près des plantes. Cette méthode permet de capturer les nuisibles sans nuire aux autres insectes du jardin.

Surveillez le liseron

Même si la pression des adventices diminue en août, certaines plantes indésirables continuent de poser de sérieux problèmes. Comme le liseron, un véritable champion de l’envahissement grâce à son système racinaire incroyablement développé. En surface, il semble discret, mais sous terre, ses racines profondes et traçantes colonisent le sol, s’enroulant autour des tiges et étouffant les plantes ornementales ou potagères. Sa vigueur estivale ne faiblit pas avec la chaleur ; au contraire, il profite des arrosages pour renforcer son réseau souterrain. L’arrachage manuel minutieux est souvent la méthode la plus efficace, en veillant à retirer le maximum de racines possible.

Préparez votre départ en vacances

En août, l’heure des vacances sonne, mais les plantes, elles, ne prennent pas de vacances ! Préparer vos végétaux avant votre départ est crucial pour les retrouver en pleine forme à votre retour. Premièrement, placez-les dans l’endroit le plus frais et sombre de la maison pour ralentir l’évaporation, loin des fenêtres exposées au soleil. Ensuite, un arrosage copieux est indispensable. Concentrez-vous sur un arrosage lent et profond pour que l’eau pénètre bien. Pour plus d’efficacité, immergez complètement les pots quelques minutes, puis utilisez la technique de la serviette humide : déposez une extrémité de la serviette dans un récipient d’eau et l’autre sous le pot, pour permettre une hydratation prolongée par capillarité.

Préparation des plantes du jardin et potager avec paillage et arrosage avant un départ en vacances d'août
Jardin et plantes prêts pour les vacances !

Arrosez et paillez les plantes contre un mur exposé plein sud

En août, les plantes installées contre un mur exposé plein sud sont soumises à des conditions particulièrement extrêmes. La combinaison de l’intensité du soleil estival et de la réverbération de la chaleur par le mur crée un véritable four, qui peut assécher rapidement le sol et stresser sévèrement les plantes qui s’y trouvent. Arrosez plus fréquemment cette zone et paillez généreusement vos massifs pour réduire l’évaporation de l’eau.

Taillez vos haies et bordures

Ce mois offre les conditions propices à la taille des haies et des bordures. La croissance des arbres ralentit naturellement ; couper à ce moment-là stresse moins la plante et, surtout, limite les repousses rapides et désordonnées. Tailler en août permet aussi aux coupes de cicatriser plus vite, les coupes cicatrisant plus rapidement grâce à la chaleur sèche.

12 gestes anti-canicules

Intégrez les douze gestes suivant, pour armer votre jardin contre les assauts de la canicule :

  1. Arrosage régulier et profond : Arrosez abondamment et en profondeur, tôt le matin ou en fin de soirée, pour que l’eau atteigne efficacement les racines et minimise les pertes par évaporation.
  2. Étalement des semis : Ne semez pas tout en même temps pour éviter de perdre l’intégralité de vos cultures en cas de forte chaleur.
  3. Préparation du sol : Avant de semer, ameublissez et décompactez la terre en profondeur pour favoriser une meilleure infiltration de l’eau.
  4. Choix du moment pour semer : Privilégiez un semis après un épisode de pluie (quand l’air est plus frais) ou en fin de journée, lorsque le soleil est moins intense.
  5. Pré-trempage des graines : Immergez vos graines plusieurs heures dans l’eau à température ambiante avant de les semer pour accélérer leur germination.
  6. Hydratation du lit de culture : Après le semis, inondez le lit de culture pour assurer une humidité profonde du sol.
  7. Enrobage des graines : Enrobez vos graines d’argile en poudre avant de les semer ; cela les protège et aide à retenir l’humidité autour d’elles.
  8. Couverture minérale : Recouvrez vos semis d’une fine couche minérale claire (comme la vermiculite ou le sable) pour réfléchir la lumière et modérer la température du sol.
  9. Protection avec toile de jute : Couvrez le lit de semis avec une toile de jute pour maintenir l’humidité et filtrer le soleil direct.
  10. Paillage systématique : Appliquez une couche épaisse (10 à 15 cm) de paillis (BRF, paille, etc.) au pied des plantes pour isoler le sol, réduire l’évaporation et conserver la fraîcheur.
  11. Couverture du sol avant l’orage : Avant un épisode orageux, recouvrez le sol de feuillage épais (par exemple, des frondes de fougères) ; cela aide à réfrigérer la terre.
  12. Ombrage temporaire : Protégez les plantes les plus sensibles ou les jeunes pousses en installant un ombrage (voile, canisses) durant les heures les plus chaudes.

Autres tâches d’entretien :

  • Abritez les plantes en pot du soleil
  • Arrosez chaque jour les jardinières et plantes en suspension
  • Apportez de l’engrais aux plantes grasses et aux orchidées laissées dehors
  • Tuteurez les grandes tiges des dahlias et des cannas
  • Enrichissez la terre avec des engrais organique

5. Prévention des maladies et ravageurs

Surveillez les cochenilles sur les plantes d’intérieur laissées dehors

L’été, beaucoup d’entre nous sortent leurs plantes d’intérieur pour qu’elles profitent du grand air. C’est une excellente idée pour leur croissance ! Mais attention, cette « cure d’air » est aussi une porte ouverte pour un nuisible redoutable : la cochenille. Ces petits parasites d’aspect farineux se nourrissent de la sève de vos végétaux (les agrumes en pot, les ficus, les orchidées, les crotons, les cactus et succulentes sont particulièrement vulnérables). Alors ouvrez l’œil et prenez l’habitude d’inspecter vos plantes au moins une fois par semaine. Regardez attentivement le dessous des feuilles, les tiges et tous les petits recoins où ces intrus aiment se cacher. Un nettoyage à l’eau savonneuse ou l’application d’alcool à 70° sur un coton-tige peut suffire à éradiquer les premières colonies.

Inspectez et traitez les buis contre la pyrale

C’est le mois clé pour inspecter et traiter la chenille de la pyrale du buis. Ne baissez pas la garde, car ce ravageur peut causer des ravages si vous le laissez faire. Ses chenilles peuvent dévorer le feuillage en quelques jours, et laisser les buis complètement dénudés. Une inspection régulière permet de repérer rapidement les œufs, les jeunes chenilles ou les toiles soyeuses caractéristiques. Intervenez tôt au moyen d’un jet d’eau puissant pour déloger les chenilles, utilisez un traitement biologique à base de Bacillus thuringiensis ou piégez-les à l’aide de pièges du commerce pour limiter les dégâts et éviter la mort de la plante.

Supprimez les feuilles des rosiers en cas de taches noires

En août, vos rosiers peuvent arborer des taches noires sur leurs feuilles. C’est le signe d’une maladie fongique courante, la Marsonia, qui adore l’humidité et la chaleur de l’été. Agissez vite en supprimant les feuilles atteintes et celles tombées au sol (le moindre souffle de vent ou la plus petite goutte d’eau lors d’un arrosage pourrait disséminer les spores). Une fois les feuilles retirées, ne les mettez surtout pas au compost ! Les spores de la Marsonia peuvent y survivre et réinfecter votre jardin l’année suivante. Le mieux est de les jeter avec les ordures ménagères.

Notes sur la biodiversité

Laissez des graines et des fruits aux oiseaux

Il est tentant de tout « nettoyer » dans le jardin juste avant la rentrée. Pourtant, laisser certaines graines et fruits sur vos plantes est un geste d’une importance capitale pour la faune sauvage, et particulièrement pour les oiseaux. Les fruits des rosiers (cynorrhodons), par exemple, représentent une source de nourriture précieuse. Les graminées ornementales offrent elles aussi une multitude de petites graines dont les passereaux raffolent, comme les cosmos, amarantes, rudbeckias, pavots ou de nigelle de Damas, qui une fois à maturité attirent chardonnerets, verdiers, moineaux ou mésanges. Au-delà des graines, de nombreux arbustes produisent des baies, comme les cotoneasters, les pyracanthas, le lierre (dont les baies noires mûrissent plus tard en saison), et même le sureau après que vous ayez récolté une partie de ses fruits, offrent des ressources vitales.

Remplissez les abreuvoirs

Alors que les sources d’eau naturelles peuvent se raréfier en août, chaque point d’eau devient une oasis vitale pour la faune du jardin. Oiseaux, hérissons, insectes pollinisateurs (abeilles, papillons) ont tous un besoin crucial d’eau pour boire, réguler leur température corporelle et même, pour certains, se nettoyer. Un simple récipient peu profond, rempli d’eau propre et fraîche, peut faire la différence entre la vie et la mort pour un oiseau ou un insecte assoiffé. Assurez-vous simplement que l’abreuvoir soit peu profond, avec des rebords doux ou quelques galets, pour permettre à tous les petits visiteurs de s’y désaltérer sans risque.

Le saviez-vous : les oiseaux effectuent leur mue au mois d’août

Saviez-vous qu’en août, de nombreux oiseaux de nos jardins français traversent une période cruciale et énergivore : la mue ? Ce phénomène naturel, souvent discret, leur permet de remplacer leur vieux plumage par un neuf, plus isolant et souvent plus éclatant. Ce nouveau manteau est essentiel pour les protéger du froid automnal et hivernal, mais aussi pour les préparer aux longues migrations que certains entreprennent dès la fin de l’été.

Oiseau (merle) en période de mue perdant ses plumes en août dans un jardin
Mue estivale : un merle renouvelle son plumage en août

Durant cette période, les oiseaux sont souvent plus discrets, moins actifs dans leurs chants, et peuvent sembler un peu « ébouriffés » ou avoir des zones dégarnies. Ils se cachent aussi davantage pour se protéger des prédateurs, car leur capacité de vol peut être temporairement réduite. Pour les aider en cette période, un jardin qui offre des sources de nourriture abondantes (graines naturelles, insectes) et de l’eau fraîche pour le bain et s’hydrater est une véritable aubaine.

Plantez des vivaces plantes mellifères d’automne

C’est la période idéale pour Planter des vivaces mellifères à floraison automnale et garantir une source de nourriture essentielle aux abeilles, bourdons et papillons, justement quand celle-ci commenceront à se raréfier.

Limitez les interventions dans vos points d’eau

En août, la vie bat son plein dans et autour de l’eau de votre mare ou de votre étang. Les têtards se métamorphosent, les larves d’insectes aquatiques continuent leur développement, et de nombreux animaux (insectes, amphibiens, petits reptiles) dépendent de la végétation et des zones moins profondes pour se nourrir, se cacher ou se reproduire. Évitez tout nettoyage trop intensif, comme un curage ou un retrait massif d’algues ou de plantes, qui perturberaient gravement cet équilibre délicat et détruirait des habitats et des sources de nourriture essentielles pour la faune.

Créez des abris d’hiver pour les insectes

Pourquoi créer des refuges d’hiver fin août ? Tout simplement parce que c’est le moment où de nombreuses espèces d’insectes auxiliaires – comme les précieuses coccinelles (nos alliées anti-pucerons), les chrysopes ou les abeilles solitaires – commencent déjà à chercher un toit pour affronter l’automne et l’hiver. Elles ont besoin d’endroits spécifiques pour se protéger du froid, se reproduire, ou simplement hiberner tranquillement. Concrètement, vous pouvez créer des hôtels à insectes, posez ça et là des fagots de tiges creuses (bambous, sureau…) ou même empiler du bois mort dans un coin discret. De vieux pots en terre cuite retournés, avec un peu de paille ou de foin à l’intérieur, sont aussi des abris idéaux pour les perce-oreilles (qui, malgré leur réputation, sont de redoutables prédateurs de pucerons).

Création d'un abri à insectes en bois pour le potager en août
Création d’un abri à insectes en tiges creuses pour le potager en août

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