Spécificités d’une serre polycarbonate
À l’inverse des serres tunnel, une serre polycarbonate est constituée de parois alvéolaires rigides. C’est l’air emprisonné dans les alvéoles qui assure l’exceptionnelle qualité d’isolation de ce type de serre de jardin.
Revers de cette efficacité thermique : les plaques polycarbonate étant rigides, ceux-ci doivent être parfaitement ajustés pour garantir l’efficacité thermique de votre serre polycarbonate. À défaut, votre serre pourrait être moins efficace qu’espéré et dans le pire des cas, celle-ci pourrait être endommagée par de mauvaises conditions météo. Au risque de détruire vos cultures et de voir vos investissements s’envoler en même temps que votre serre.
L’embase, pièce maîtresse d’une serre polycarbonate
Comme précisé précédemment, une serre polycarbonate est un modèle de serre de jardin à parois rigides. Cette rigidité doit être assurée et conservée autant que possible. C’est en partie à cela que va servir l’embase, un cadre rigide généralement conçu en acier galvanisé ou plus rarement en bois, sur lequel reposera la serre polycarbonate. Il évitera à la serre de se déformer. Ancrée sur les fondations, c’est aussi l’embase qui va soutenir et assurer la rigidité de la serre.
Installation de votre serre polycarbonate
Déterminer le bon emplacement revient d’abord à s’intéresser à l’orientation de votre serre de jardin. Pour une bonne exposition, éloignez-la des endroits les plus ombragés (anticipez les zones d’ombres selon les saisons. Une partie de votre jardin bien ensoleillée début mars pourrait se retrouver à l’ombre en juin ou plus tard dans l’année).
Pensez également à la protéger des vents dominants et des rafales, une serre polycarbonate possède une résistance au vent d’environ 60km/h. Si vous ne bénéficiez pas de zones abritées, une haie ou un mur pourront faire office de coupe-vents.
Dernier point qui peut sembler évident : toujours installer une serre sur une surface parfaitement plane. Évitez les collines et tout endroit en pente. L’utilisation d’un niveau à bulle est d’ailleurs indispensable (toutes les précautions vous sont fournies sur la notice de montage accompagnant votre serre).
Bâtir les fondations et monter la serre polycarbonate
Après avoir travaillé le sol et l’avoir éventuellement nivelé, le moment est venu de créer les fondations de votre serre. Cette étape du montage est primordiale et ne doit surtout pas être négligée.
Il existe plusieurs façons de bâtir les fondations de votre serre polycarbonate. Opter pour l’une ou l’autre dépendra du matériel dont vous disposez, de votre type de sol (dur, meuble, argileux…) et de la durée que vous prévoyez de laisser votre serre en place (une serre installée sur une dalle de béton pourra difficilement être déplacée…).
Type n°1 : Montage sur fondations en bloc béton ou parpaings
Une base périmétrique en béton est simple à mettre en place. Économique et efficace, elle peut être mise en place dans votre jardin sans gros investissements. Vous pouvez opter pour des parpaings standard d’un poids compris entre 22 et 25kg, ou tout simplement couler du béton dans des tranchées. Étapes de création des fondations en blocs :
- Préparez le sol en retirant les grosses pierres
- Tassez le sol en surface
- Disposez les blocs de béton ou les parpaings parfaitement à l’horizontale en les enfonçant dans le sol. Respectez bien les dimensions de la base de la serre
- Fixez les blocs entre eux à l’aide de mortier
- Assemblez le cadre de l’embase
- Fixez l’embase sur les fondations en veillant à ce que les fixations de la serre ne se trouvent pas entre deux blocs de béton (risquerait de disjoindre les blocs)
Type n°2 : Créer des plots de fondations en béton
Les plots de fondation ont l’avantage d’être moins imposants que des blocs disposés sur tout le périmètre. Ils sont aussi plus faciles à mettre en œuvre et coûteront moins chers que couler une dalle de béton. Ils conviendront parfaitement pour une serre polycarbonate peu lourde.
- Préparez le sol en retirant les grosses pierres
- Tassez le sol en surface et tracez l’emplacement des trous en respectant les dimensions de la serre
- Creusez 6 trous suffisamment larges et profonds (30 à 40 cm permet d’éviter le gel de surface dans la plupart des régions. Si vous résidez en altitude augmentez la profondeur).
- Déposez des graviers ou du sable grossier au fond des trous de façon à supporter le poids des plots et surélever ces derniers
- Disposez des tubes de PVC ou des coffrages en bois parfaitement à l’horizontale
- Coulez le béton dans chacun des tubes puis comblez les trous autour des plots avec la terre retirée précédemment
- Attendre quelques jours le temps que le béton sèche
- Assemblez l’embase et fixez-la sur chacun des plots à l’aide d’une visserie adaptée
- Passez à la construction de la serre
Type n°3 : Double cadre en bois
Plus écologique pour le jardin que le béton, le bois est une bonne alternative pour l’élaboration des fondations de votre serre polycarbonate. C’est aussi la plus simple des fondations. Le seul point de vigilance consistera à s’assurer que le bois utilisé est bien traité contre les insectes xylophages et bien sûr contre l’eau. Le cadre en bois consistera en un madrier, une large planche de bois proche d’une poutre, posée à plat sur la terre puis recouvert de gravier. C’est le poids des graviers qui stabilisera l’ensemble du cadre et permettra d’ancrer votre serre au sol.
- Préparez le sol en retirant les grosses pierres
- Tassez le sol en surface et tracez la surface de la serre
- Posez le double cadre en bois sur le sol en contrôlant son horizontalité
- Remplissez toute la périphérie extérieure du cadre de matériaux de comblement (graviers…) jusqu’au sommet du cadre
- Fixez la base en acier de la serre sur le cadre
Type n°4 : Dalle de béton
Ce dernier type de fondation n’est recommandé qu’en cas d’utilisation hors sol de votre serre. Vous ne pourrez plus envisager de faire pousser des fruits ou des légumes directement dans la terre de votre jardin après avoir bétonné sa surface.
Couler du béton est un choix plus cher que les précédents types de fondations. Si vous y gagnez en termes de durabilité et de simplicité, le principal risque réside dans l’eau stagnante issue de l’arrosage. Un système d’évacuation extérieur (sol en caillebotis couplé à un tuyau d’évacuation) peut bien sûr être mis en place, mais il vous faudra là encore mettre la main au portefeuille et surtout anticiper cette évacuation avant le début des travaux.